Master Transitions écologiques

Responsables :

Bastien François, professeur des universités à Paris 1
Clémence Guimont, maîtresse de conférences à Paris 1
 

Capacités M1 : 12
Capacités M2 : 15

Présentation

Dans un monde globalisé, déstabilisé par des opérations financières transnationales, secoué par des crises climatiques ou sanitaires qui ne connaissent pas les frontières, par la relocalisation conflictuelle des puissances économiques, sapé par un capitalisme extractiviste qui fait fi de la finitude de nos ressources tout en aggravant toujours plus les inégalités, nous devons de surcroît affronter une perspective totalement inédite : nous ne connaîtrons plus jamais la croissance d’antan, quels que soient les progrès techniques à venir. Il devient alors vital d’inventer une économie libérée des mirages du productivisme et de l’hyperconsommation, d’inventer d’autres richesses, plus solidaires, une autre conception de la prospérité. Nous devons inventer de nouvelles sociétés, plus sobres, plus résilientes, plus attentives aux générations futures. Nous devons inventer aussi des sociétés plus justes car il n’est pas possible de réduire la composante matérielle de nos économies et de nos vies quotidiennes – dans l’objectif de tenir compte de la finitude des ressources et des limites planétaires – sans réduire dans le même temps les inégalités entre les individus. Consommation, production, rémunérations, travail, alimentation, mobilités, modèle industriel, énergie, fiscalité, flux internationaux, etc., tout doit être remis à plat.

C’est à la compréhension de ces transitions écologiques et des outils dont nous disposons pour ce faire qu’est consacré ce parcours du Master de science politique.

S’il est possible d’intégrer en tant que candidat externe à Paris 1 la formation à partir du M2, le master est conçu sur deux années, avec un mémoire de recherche en M1 et un stage de 6 mois à la fin du M2 ou un mémoire de recherche en M2.

Programme d'études

Le master 1 a pour objectif de permettre de 1) maîtriser les grandes caractéristiques contemporaines du système politique, économique et démocratique et 2) de comprendre en quoi la crise écologique les remet en question.

Le master 2 a pour objectif de permettre d’acquérir 1) des connaissances et des capacités d’analyse concernant la crise écologique dans toutes ses dimensions écologiques, sociales, politiques, géopolitiques, économiques et juridiques, 2) des connaissances empiriques et théoriques et construire des leviers pour répondre aux défis environnementaux avec une entrée dans les différentes politiques sectorielles (agriculture, biodiversité, urbanisme) et aux différentes échelles de l’action publique (européenne, locale), 3) des compétences pratiques concernant les outils de mise en œuvre de l’action publique environnementale.

Conditions d'admission

Public visé : ce Master est ouvert aux étudiant-e-s justifiant d’une formation antérieure relevant des sciences humaines et sociales.

Prérequis pour rentrer en M1 : Licence obtenue dans une université ou un établissement (par ex. un IEP) français ou étranger.

Prérequis pour rentrer en M2 : M1 obtenu dans une université ou un établissement (par ex. un IEP) français ou étranger.

Possibilités d'emploi après l'obtention du diplôme

Ce nouveau sous-parcours vise à former, notamment, des consultant- e-s dans des bureaux d’études ou des cabinets spécialisés sur les questions environnementales et climatiques, des chargé-e-s de mission dans des collectivités locales, dans les agences environnementales territoriales ou dans des ONGE, mais aussi dans les grandes entreprises de service et dans l’entrepreneuriat associatif (ESS), etc., sans oublier la recherche puisque ce parcours de M2, comme les autres, est conçu comme un master « indifférencié » pouvant conduire à la réalisation d’une thèse de doctorat.

Organisation

Nombre d’heures d’enseignement :

337 heures en M1

306 heures en M2

Mémoire de recherche en M1.

Stage de 6 mois ou mémoire de recherche au 2nd semestre du M2.